Description
L’homme et le pays sont un tout immatériel, indissoluble. Ce sont le pays et le paysage qui impressionnent l’âme tendre et malléable de l’enfant, impriment dans sa mémoire et son coeur leurs lignes caractéristiques: la silhouette hardie d’une montagne, la courbe gracieuse d’une colline et la douce inclinaison d’un coteau ou l’horizon monotone de la grande plaine. Conthey, c’est un peu tout cela… C’est encore la montagne qui naît au-dessus des derniers arbres, au-delà des mélèzes foudroyés, vers les arêtes qui s’égarent dans les nues … Ce sont les vaches brunes qui paissent l’herbe courte de l’alpage et croisent vaillamment leurs cornes aux fêtes de l’inalpe. C’est l’immensité des «mayens», résidences secondaires, restaurées, arrangées, choyées par les Contheysans qui y abritent leurs familles aux jours chauds de l’été; terres préservées où l’on retrouve encore le souvenir des nuits étoilées des mayens où coulent le bisse et le torrent, où rêve le vent à la cime des mêlézes sur laquelle à peine pèse l’écureuil mouvant.