Description
L’histoire européenne des identités régionales et nationales est profondément marquée par deux mythes: celui du sol – l’enracinement d’un peuple dans un sol aurait forgé la singularité de l’un et de l’autre. Et celui du sang – le peuple en question serait issu d’un long processus de purification raciale. Ces imaginaires identitaires ont eu leur heure de gloire au 19ème siècle, et même une certaine portée humaniste au 18ème siècle. Mais ils ont aussi nourri les pires abominations, notamment au siècle dernier: génocides, antisémitisme, xénophobies, purification ethnique, etc. Et le diable respire encore. C’est pourquoi deux urgences s’imposent à nous: repenser les bases de l’identité, et agir dans l’espace public pour réinventer nos collectifs.